Le Passage

 

 

 

Elle avançait, si lente, au travers de l'ombrage,
Sous les tilleuls nimbés d'un reste de soleil,
Penchant un peu la tête et son châle vermeil
Rehaussait l'ambre et l'or chatoyant du feuillage.

 


Insensible à l'émoi qu'éveillait son passage,
Elle allait, l'air absent, et le regard pareil
A celui d'un blessé qu'envahit le sommeil.
Un enfant la suivait, de loin, beau comme un page.


Dans l'ultime lueur d'un rayon pâlissant,
Je regardais glisser cette goutte de sang
Et je pensais : " Ecartez-vous, faites leur place...

 

Sachez, pour une fois, faire taire votre rumeur...
Cet enfant du silence et cette femme lasse,
C'est l'Automne qui rêve et l'Eté qui se meurt.."

 

Larme de Cristal

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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